ULTRALAB ™
> www.ultralab-paris.org

“Collectif d’artistes et de graphistes, UltralabTM a été conçu pour favoriser le travail de groupe et les collaborations, avec l’idée de générer une forme inédite d’autonomie artistique, politique et économique. Aux frontières de l’art, de la communication et de la science, les propositions d’UltralabTM se déclinent en différents médias : films, installations, dessins, textes, images de synthèse, sites Internet. Sollicitant régulièrement les nouvelles technologies, le collectif travaille depuis plusieurs années à partir d’univers fictionnels et virtuels.“

Imaginé pour favoriser une approche originale du travail en groupe, développer selon les projets un principe d’invitations régulières, et rechercher une forme inédite d’autonomie artistique, économique et politique, Ultralab™ est une entité hybride qui a choisi de travailler aux frontières de l’art, de la science et de la communication. Depuis quatre ans, le groupe développe surtout des dispositifs prospectifs liés aux nouvelles technologies (notamment les univers virtuels), par le biais de fictions visuelles qui explorent les potentiels d’un langage plastique multiforme (situations, dispositifs, installations, films, dessins, photographies, jeux, textes, images de synthèses, programmes informatiques, sites internet…).

Organisée sur le modèle d’une petite équipe de réalisation cinématographique, Ultralab™ se conçoit de plus en plus comme une structure atypique qui s’essaie, entre autre, à continuer le cinéma par d’autres moyens que ceux auxquels ce dernier nous avait habitué durant le XXème siècle. Depuis 2002, Ultralab™ gère et organise aussi les activités artistiques solo de ses membres et celles d’Icon Tada (Japon) et David Chaneau™ (France), deux jeunes artistes proches du groupe.

Ultralab™ est un groupe d’artistes. Aujourd'hui, Ultralab™ se compose de Frédéric Bortolotti™, Gosia Galas et P. Nicolas Ledoux, avec Olivier Körner et Jean-Luc Lemaire. Ultralab™ a été créé à Paris en août 2000 par P. Béjean, F. Bortolotti™, Didier Lechenne et P. N. Ledoux

JORDI COLOMER
> www.jordicolomer.com

Artiste catalan né à Barcelone en 1962. Il vit et travaille à Paris et à Barcelone. Son œuvre relève à la fois de la sculpture, de l'architecture, de la performance, de la photographie, de la vidéo, du cinéma et du théâtre. Son travail est marqué par l'idée d' "habiter le décor (http://www.jordicolomer.com/textos/text.html), de quitter le plateau et contaminer la rue". Colomer entreprend une série de voyages à travers la France, le Brésil, la Roumanie, le Japon et le Yémen, dont sont issues les oeuvres Père Coco (2002), Anarchitekton (2002-2004), "un crime" (2005), Arabian Stars (2005). Il s'agit de performances avec des acteurs non professionnels filmés dans des espaces architecturaux monumentaux ou désertiques. «Anarchitekton» est un travail sur quatre grandes grandes villes (Barcelone, Bucarest, Osaka, Brasilia). Le terme vient de Anarchitecture, un groupe fondé par l'artiste américain Gordon Matta-Clark et fait allusion aux Architektons de Kazimir Malevitch. Dans «Arabian Stars», des performers yéménites improvisés marchent face à la caméra avec des pancartes en carton mentionnant en arabe les noms d'icônes de la culture mondiale telles que Mies van der Rohe, James Bond, Mohammed Ali, Homer Simpson...

BERLIN
> www.berlinberlin.be
Bart Baele, Yves Degryse et Caroline Rochlitz forment le collectif flamand Berlin > Théâtre, Spectacle, Installations, Performance, Vidéo > Jérusalem (2004) , Iqaluit (2005), Bonanza (2006) et Moscou (2009) Petites ou grandes, peuplées ou désertées, les portraits de villes imaginés par le collectif Berlin révèlent leurs similitudes humaines : peur de l’autre, solitude, méfiance... http://www .lafermedubuisson.com/bonanza-jerusalem.html Dans «Jerusalem», le collectif nous donne trois versions d'une même histoire, d'une même ville, reprenant... http://www.formes-vives.org/blog/index.php?2008/10/20/221-le-collectif-berlin Dans «Bonanza», le collectif part en immersion dans le plus petite ville du Colorado. Avec ses sept habitants, Bonanza est...

KNITTA
> www.knittaplease.com

Knitta began in August 2005, when the soon-to-be-Knittas were discussing their frustration over unfinished knitting projects: half-knitted sweaters and balls of yarn gathering dust. That afternoon, they knit their first door handle. Then it dawned on them... a tag crew of knitters, bombing the inner city with vibrant, stitched works of art, wrapped around everything from beer bottles on easy nights to public monuments and utility poles on more ambitious outings. With a mix of clandestine moves and gangsta rap — Knitta was born! Today, Knitta is a group of ladies of all ages, nationalities, and... gender.

LE PAVILLON, LABORATOIRE DE CREATION
Palais de Tokyo
> palaisdetokyo - pavillon

Créé en 2001, le Pavillon est un laboratoire centré sur la recherche artistique et il a été pensé sur un mode expérimental. Cette unité pédagogique a été conçue comme une petite structure flexible, « déménageable » à souhait, en un mot : réactive. Le Pavillon accueille une dizaine d’artistes et de curateurs en provenance du monde entier, et propose aux résidents des collaborations. C’est là le moyen de se remettre en cause et de ne pas se figer dans une seule expression. Le principe du voyage participe de cette orientation. Les workshops traduisent en actes la volonté de quitter les repères habituels. Ces séjours à l’étranger sont l’occasion pour les jeunes artistes de découvrir un nouvel environnement et d’inscrire leurs processus de création dans un cadre qu’ils ne maîtrisent pas.

GORDON MATTA-CLARK

Artiste américain (1943 – 1978) connu pour ses œuvres sur site spécifique faites dans les années 1970. Il utilisait un grand nombre de médias pour garder trace de son travail, entre autres le film, la vidéo, et la photographie. Son travail comprend des performances et du recyclage, des travaux sur l'espace et la texture, et ses « coupes de bâtiment», une série de travaux dans des bâtiments abandonnés dans lesquels il a enlevé des morceaux de planchers, de plafonds, et de murs et notamment "Conical Intersection". Les « coupes » de Matta-Clark ont inspiré, entre d'autres artistes contemporains, Brian Jungen. Il réutilise les marchandises provenant du marché de consommation mondialisé et les transforme en objets qui évoquent la tradition culturelle des indiens Dunne-za : http://www.catrionajeffries.com/b_b_jungen_works.html Les interventions publiques de Matta-Clark telles que ses « coupes » peuvent être vues comme annonciatrices des Street installation.

VICTOR COSTALES & JULIA ROMETTI
> wanderamawonderium.com

Depuis 2005, les deux artistes développent un travail commun. Leur travail se nourrit de voyages dans des villes comme São Paulo, Lima, Santa Cruz, La Paz, Cuidad del Este, Quito, Huaquillas, Brasilia, Rio de Janeiro… Le travail de ces artistes est composé essentiellement d'images de sources différentes (cartes postales, magazines, posters, journaux, de l'imagerie populaire et de leur propre travail photographique…) qui représentent des espaces modifés par l'activité humaine et notamment par des phénomènes de densifcation et de croissance urbaine. Le travail prend forme suite à des recherches, à la collecte de documents de toute sorte. Ces documents forment une banque de données répertoriées et classées. Les images trouvées peuvent témoigner de l'histoire et du patrimoine des sites concernés, mais aussi de certains stéréotypes omniprésents dans l'imagerie populaire.
Entre poésie et documentaire, le travail se compose d'un récit singulier par le déplacement des images dans un contexte différent  : celui de l'exposition et de l'édition.
Dans le cadre de « Territoires émergents » les artistes ont effectué une résidence pendant plusieurs semaines à Lab-Labanque, Béthune, avec le soutien de l'association « La Pomme à Tout Faire ». L'équipe de Lab-Labanque a accompagné les artistes dans leurs recherches sur le territoire. Ils ont exploré l'ouest du bassin minier afn de saisir la nature du changement perpétuel de ce paysage industriel et urbain. La colonisation par la faune et la fore des terrils, les cités minières, les documents du fonds iconographique du Centre Historique Minier du Nord-Pas de Calais, Lewarde, les zones industrielles et les paysages issus de l'extraction du charbon ont été les sources pour élaborer un travail artistique qui invite à une relecture fantastique du territoire.
Ainsi les artistes ont conçu une installation composée d'images réalisées sur place (photographies et vidéo), et d'un matériel collecté ou emprunté (des images photographiques du Centre Historique Minier, des cartes postales et des magazines provenant de la collection des artistes, des extraits de flms – « Dreams » Kurosawa, « Wanda » Barbara Loden…)*.
* Cette juxtaposition d'images de différentes natures suggère des associations qui trouvent un écho entre notre représentation universelle du monde et notre imaginaire collectif. Le terril, un genre de phœnix renaissant de ses cendres, est l'épicentre de la zone de recherche  ; il est en devenir une pyramide, un volcan, la terre primaire ou spatiale en exploration. « Post-tropics on anthracite wonder » est une proposition artistique qui nous renvoie vers l'époque carbonifère, et en même temps met en évidence la dimension artifcielle de ce « paysage modifé » par l'industrie et son évolution future.


VIRGINIE LAURENT
> virginielaurent.net

Virginie Laurent travaille sur les communautés vivant en marge sociale et spatiale. Elle s'intéresse aux populations qui habitent un lieu particulier (religieuses, détenues, habitants de banlieue, clandestins, gens du voyage, etc.), à leur appropriation du territoire, la trace qu'elles laissent, leurs identités, la mémoire et l'histoire, aux notions d'ici et d'ailleurs. Elle établit un contact direct avec un public, une population, un territoire  : elle échange, écrit et photographie. Elle redonne image et voix à ceux qui sont peu visibles, voire « invisibles » dans les médias. Son travail est une invitation à la rencontre. Il s'agit de voir l'individu dans le groupe, l'humain derrière le costume. Photographier ces personnes, leurs territoires, offre un regard critique sur notre société contemporaine et montre une résistance à l'uniformisation. Travailler sur les marges d'une société, c'est tenter d'en défnir ses contours, ses limites, par ceux qu'elle exclut ou qui s'en excluent. Dans le cadre de « Territoires émergents », Virginie Laurent a bénéfcié d'une résidence de trois mois à L'H du siège, centre d'art à Valenciennes. Elle a pu poursuivre ses recherches photographiques sur une population « marginale » et stigmatisée  : les « Gens du voyage ».
On les appelle Roms, Tsiganes, Manouches, Gitans ou Voyageurs. Ces termes véhiculent une série d'images positives comme la liberté, la musique, les femmes mais aussi négatives  : le parasitisme, l'asocialité, la délinquance. Cette communauté fait rêver autant qu'elle fait peur.
Ce qui est fondamental dans la réalisation du projet montré dans le cadre de cette exposition, c'est comment le travail photographique et textuel met en évidence un aspect contemporain du mode de vie des « gens du voyage »  : la transition du nomadisme vers la sédentarisation.
La loi Besson (remaniée en 2000) réglemente le stationnement des « Gens du voyage » sur les terrains d'accueil, par conséquence leurs déplacements. Il est très diffcile aujourd'hui d'installer sa caravane hors des espaces réservés, donc de circuler librement. Cette population entame une phase transitoire quant à son rapport à l'espace  : sa mobilité, élément déterminant de son identité, est aujourd'hui menacée. Que reste-t-il de cette identité communautaire forte face à la sédentarisation  ? Quel nomadisme est possible aujourd'hui  ? Les « Gens du voyage » sont-ils « en voie de disparition », comme l'affrme l'un d'eux  ? En se rendant sur différents terrains, terrains réservés, privés, « habitats adaptés » et terrains « sauvages », elle a pu rencontrer des « Gens du voyage »  en voie de sédentarisation ou la refusant, et les a photographiés, dans le Valenciennois et les espaces qu'ils y occupent.
L'hésitation est intense entre nomadisme et sédentarité. Certains déplacent leur habitat mobile (la caravane) au gré des expulsions et transforment ainsi un espace « sauvage » en territoire. D'autres occupent une maison, mais la caravane est toujours là et même si elle n'a plus bougé depuis des mois, voire des années, elle en garde le potentiel intrinsèque. Les photographies des personnes nous montrent leurs corps dans l'espace, les attitudes théâtrales et fères de certains, des scènes de vie. Pour les portraits, elle a demandé à chacun de choisir une pose et un cadre. Ils se sont alors montrés seuls ou en famille, devant la caravane puisqu'elle « représente la liberté » ou devant des haies « parce qu'on vit avec la nature », habillés pour l'occasion ou « en habit de tous les jours parce qu'on est simples ». Pour elle, le portrait est d'abord un échange avec celui qui pose, c'est pourquoi un tirage est remis à chacun après la prise de vue. Virginie Laurent a travaillé avec Noémie Le Rouvillois, géographe. Son analyse a permis de réaliser une série d'entretiens et une étude spécifque du contexte et de la situation de ces personnes aujourd'hui dans ce territoire du Nord Pas-de-Calais. Elle permet d'approfondir la réfexion sur cette population, son histoire et son devenir  : « Les « Gens du voyage », population minoritaire dans la « société englobante », ont un rapport différent à l'espace par rapport à celui de la population sédentaire. De plus en plus de lois viennent réglementer leur circulation sur le territoire français. La pratique de la mobilité des « Gens du voyage » et celle des « sédentaires » tendent paradoxalement à s'inverser » […]  […] « Par ailleurs, la présence des Roms et les réactions qu'elle suscite, tant par le développement des stéréotypes que par les actions politiques, mettent à nu des attitudes et comportements habituellement masqués  : la présence tsigane est un révélateur qui aide à questionner la démocratie. »

Jean-Pierre Liégeois, in « Roms et Tsiganes » éd. La Découverte, 2009

> BACK